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Le blog de Calant42
9 mars 2017

Une débâcle majuscule

La prestation parisienne du match aller nous avait tous laisser sans voix, celle du match retour aussi... Hier soir le Paris Saint-Germain a réussi son objectif de rentrer dans l'histoire du football international... mais dans le mauvais sens du terme, en réussissant la "performance" de se faire éliminer après avoir gagné 4-0 le match aller.

Tout ce qu'il ne fallait pas faire

Source: Externe

Au match aller les parisiens avaient réussi la prestation parfaite, de A à Z, de la première à la dernière seconde. Au match retour, ils ont fait tout le contraire. Il était évident que Barcelone allait chercher a mettre d'entrée une grosse pression au PSG, mais à aucun moment Paris n'a cherché à contrarier les catalans. Et alors qu'il fallait chercher à prendre un (éventuel) but du Barça le plus tard possible, les parisiens en ont offert un au bout de... 3 minutes. Sur la première offensive dangereuse de Barcelone la défense parisienne tergiverse, et Suarez en profite pour ouvrir le score. Le scénario catastrophe démarre. Et excepté une frappe de Cavani dévié par la main de Mascherano, Paris ne va rien proposer de la première période. Enfin si, une deuxième bourde défensive qui profitera à Iniesta, Kurzawa en voulant sauver le but le marquera finalement lui-même, 2-0 a la pause, la moitié de la remontada est faite.

Après cette première période catastrophique, on se demandait comment allait réagir les parisiens, mais aussi comment les barcelonais allaient attaquer cette seconde mi-temps. La réponse: comme la première en marquant un but. Mais un but qui n'aurait pas dû exister. Car loin de moi l'idée de mettre toute la responsabilité de la débâcle parisienne sur l'arbitrage, mais quand même, siffler un penalty parce que le défenseur (Meunier) en glissant, heurte de la tête l'attaquant (Neymar) qui du coup est déséquilibré, c'est pour moi lamentable. Et d'ailleurs l'arbitre n'accorde pas le penalty au départ, c'est le 5e arbitre (vous savez celui qui se trouve a coté du poteau de but et qui ne voit rien en général) qui influencera l'arbitre central. Conséquence Messi marque le penalty, 3-0 pour Barcelone.

Un but en trompe-l'oeil

Source: Externe

Et curieusement, alors qu'on commence a penser que le Barça va enfoncer le clou assez vite, le PSG va se réveiller. Et c'est le seul parisien au niveau Ligue des Champions hier soir, le trop souvent décrié Edinson Cavani (qui réalise une saison exceptionnelle), qui va mener la révolte. D'abord quelques secondes seulement après le 3e but en frappant sur le poteau de Ter Stegen, puis en marquant a la 62e LE But à l'extérieurn celui qui doit (pense-t-on) mettre le PSG a l'abri. Car a 3-1 les catalans doivent marquer 3 buts pour se qualifier, le tout en 30 minutes, et sans possibilité de prolongation. Bref a ce moment-la on pense que le PSG a fait le plus dur, d'autant que l'ambiance du Camp Nou va redescendre, et que ce but de Cavani semble mettre un coup sur la tête des barcelonais, qui ne semble plus trop y croire (c'est d'ailleurs ce que dira Verratti a la fin du match). Bref ca commence quand même a sentir bon pour le PSG, d'autant plus que le chrono file jusqu'a la 88e minute, et que le score est toujours de 3-1.

Titanic Express

Source: Externe

Il reste donc 2 minutes a jouer dans le temps réglementaire, Barcelone a toujours 3 buts a marquer, il faudrait quand même un improbable scénario pour que le PSG se plante. Sauf qu'en 2 minutes Paris va en prendre 2. D'abord c'est Neymar qui va envoyer un coup franc dans la lucarne de Kevin Trapp, pas exempt de tout reproche d'ailleurs. Puis pratiquement sur le coup d'envoi, Suarez est au duel avec Marquinhos, le brésilien ne touche a aucun moment l'attaquant uruguayen, visiblement aussi a l'aise pour simuler que pour mordre des adversaires... Toujours est-il que l'arbitre se laisse abuser, Neymar s'offre lui un doublé, 5-1 a l'entame du temps additionnel. Un temps additionnel qui sera assez élevé, puisque l'arbitre va accordé 5 minutes... Pour ceux qui ne le savent pas, le temps additionnel est calculé en fonction du nombre de changements (30 secondes à chaque fois), et du nombre d'arrets de jeu dans le temps réglementaire pour raisons diverses comme des blessures par exemple (1 minute à chaque fois). Hier soir il y a eu 6 changements, ce qui fait donc 3 minutes, et étant donné qu'a ma connaissance il n'y a pas eu d'arrets du jeu au court de la seconde période (sauf omission de ma part), on aurait dû en rester a ces 3 minutes, pourquoi en rajouter 2 autres ? Évidemment ceci n'est que détail mais va avoir des conséquences lourdes... car après 94 minutes et 40 secondes de jeu, sur un centre barcelonais, la défense parisienne va très mal jouer le hors jeu et va laisser tout seul Sergi Roberto, qui va crucifier Kevin Trapp et tout le Paris Saint-Germain.... L'impensable est donc arrivée, Barcelone l'emporte 6 buts à 1 et se qualifie pour les 1/4 de finale de la Ligue des Champions.

Expliquer l'inexplicable

Source: Externe

C'est ce que tous les spécialistes ou du moins ceux qui ont vu le match hier soir tente de faire ce matin. Comment le Paris Saint-Germain a pu sombrer à ce point-là ? Certes on a vu un Barcelone totalement différent de ce qu'il avait montré au match aller, certes Barcelone restait sur 2 succès par 5 buts d'écart, mais avec tout le respect que je dois à Gijon et au Celta Vigo, ces équipes ne sont pas du niveau européen auquel est censé appartenir le PSG. Alors pourquoi un tel naufrage ? En fait c'est résumable en un seul terme, Paris s'est chié dessus. Les parisiens n'ont pas de mental. Hier il a suffit d'a peine 3 minutes aux catalans pour prendre confiance, pour croire en cet exploit. Et personne du coté du Paris SG  n'a eu les ressources dans la tête pour sonner la révolte, a la seule exception d'Edinson Cavani après le 3e but catalan, et on a vu d'ailleurs le résultat puisque c'est avec cette révolte Cavanienne que Paris a marqué a l'heure de jeu. Mais c'est tout, les autres se sont trop rapidement liquéfié. Notamment celui qui est censé incarné la révolte sur un terrain, le capitaine. Mais le costume de capitaine semble trop grand pour Thiago Silva. Et on reparle du coup de sa Coupe du Monde 2014, où le capitaine du Brésil, pays hôte du Mondial, c'était effondré mentalement en phase finale. J'en profite d'ailleurs pour rectifier une énormité que j'ai vu a de nombreuses reprises hier soir. NON Thiago Silva n'a pas joué la fameuse 1/2 finale Allemagne-Brésil (ou la aussi les brésiliens avaient sombré mentalement), il était suspendu. La scène où on le voit en larmes c'est pendant les tirs aux buts des 1/8e de finale contre le Chili. 

Les joueurs sont bien entendu fautif mais des questions se posent aussi autour de l'entraineur Unai Emery. Certains estiment qu'il aurait dû mettre le même 11 qu'au match aller. Je suis pas totalement d'accord avec cette idée. On ne va reprocher a Emery d'avoir sorti un gamin de 19 ans avec 25 matchs dans les pattes dont un seul de Ligue des Champions (Kimpembé en l'occurance), pour remettre titulaire son capitaine ! En revanche, pourquoi alors que Di Maria était quand même apte, mettre un Lucas qui n'a rien apporté ? Et même si Di Maria n'est pas physiquement au niveau de jouer 90 minutes, rien n'empéchait Emery de sortir Di Maria a l'heure de jeu, ce qu'il a fait d'ailleurs au match aller... Et a la limite si Di Maria tu ne veux pas le titulariser, la solution Pastore semblait quand même une bien meilleure option que celle de Lucas...

Et maintenant ?

Source: Externe

Évidemment la question désormais est la suivante: quelles vont être les conséquences de cette débâcle pour le Paris Saint-Germain, a court et moyen terme ? Dimanche pour le "match d'après" les parisiens se déplacent à Lorient, lanterne rouge du championnat... Les parisiens vont désormais se concentrer sur le championnat et le duel contre l'AS Monaco et l'OGC Nice pour conserver son titre de champion.
Mais a l'issue de la saison, peut-on s'attendre a de grands changements au sein du club de la capitale ? Certainement. Car si la saison dernière après la déception contre Manchester City, Laurent Blanc avait servi de fusible ce qui arrangeait tout le monde, cette fois des têtes devraient tomber, sur comme en dehors du terrain... 

Mais en tout cas, il faudra regarder dans les semaines, les mois voir les années à venir, comment le PSG aura digéré cette humiliation à la sauce catalane.

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